LA MAGIE de GATSBY

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J’étais surprise d’apprendre que beaucoup de gens en France n’ont pas allé voir le film Gatsby, réalisé parBaz Luhrmann, la deuxième adaptation du roman de Francis Scott Fitzgerald, Gatsby le Magnifique. Film était sorti en 2013, le 15 mai 2013 pendant l’ouverture de Festival de Cannes. Le rôle de Gatsby a été interprété par Leonardo DiCaprio.

Première adaptation a été faite en 1974 par le réalisateur Jack Clayton, le rôle de Gatsby a été interpeté par le formidable Robert Redford.

J’ai vu le premier film il y a une vingtaine d’année, après avoir lu le roman de Scott Fitzgerald, qui m’a beaucoup impressionné à l’époque, c’était encore la Russie soviétique des années 1980s. Je l’ai lu dans une traduction en langue russe, le roman n’avait rien perdu de son charme. La décadence américaine des années 20s était fascinante pour une jeune fille vivante en Russie encore sous le régime communiste. Les scènes exubérantes de la luxure paraissaient presque inimaginables, car rien à l’époque ne pouvait servir de référence ou d’un moindre exemple de ce mode de vie. Il fallait imaginer tout, à partir d’un magnifique château de Gatsby, jusqu’en moindre détail de fêtes somptueuses américaines. Et l’imagination faisait son travail. Comme le travail sur le détail était pratiquement impossible, l’image était floue, comme dans un rêve, réels et palpitants étaient les sentiments de héros du roman, qui prenaient de la force romantique sans le pittoresque superflue des objets décrits.

Les impressions du film des années 70s je ne me souvient pas tout à fait, le film m’a plu, sans plus. Aujourd’hui j’ai décidé de revoir le film faite en 1974 pour comparer avec celui de cette année.

La différence est frappante. On dirait que les créateurs du film daté des années 70s n’ont pas fait trop d’effort pour ramener leur création vers l’époque de l’Amérique des années 20s. Toute esthétique du film reste planer dans l’esthétique des années 70s. Les lumières, la durée de scènes, accent sur l’émotionnel de personnages, la sueur exagérément réaliste sur les visages des acteurs, montrant la chaleur estivale du mois d’aout. Le film a été tourné à New York, mais on sentait la présence de la ville d’aujourd’hui, aucun effort de décor n’a été fait pour nous donner impression des années 20s. On filmait des toits des immeubles pour décrire l’endroit de l’action, mais pas plus de précisions sur l’ambiance générale de l’époque. Je devrais dire que l’absence de la présence de l’époque du roman me manquait dans ce film. Encore une fois, l’imaginaire ne me suffisait pas pour faire le travail du reste – je voulais voir et sentir à quoi ressemblaient les fêtes époustouflantes des années 20s, mais le film ne le donnait pas non plus. L’énigme de l’image imprécise persistait dans mon imaginaire.

Il fallait attendre le film de 2013 pour enfin plonger dans l’époque des années 20s dans toute sa générosité d’image. Les créateurs de ce film ont gardé l’histoire intacte, presque la même de l’interprétation du roman dans les années 70s, à quelques détailles près, mais leurs plus grand mérite est de situer l’action exactement dans le monde où les personnages ont évolué. Sincèrement je préfère la deuxième version du film. Il me donne tout ce que j’ai pu recevoir et du roman et du premier film, mais il donne énormément plus, en me permettant  enfin me baigner dans cette époque, 20 ans après avoir lu le roman, et après avoir m’efforcè à imaginer ce à quoi tout cela pouvait ressembler. C’est une très grande satisfaction. Un très grand plaisir des yeux : la beauté, le faste, l’action vertigineuse, une soulante abondance sont d’époque. On fait le voyage dans le temps, en regardant le film; d’autant plus avec la technologie de 3éme dimension, on est complétement immergé dans le monde de Gatsby. Je suis retournée de voir le film dans salle plusieurs fois !

Je pense que la jeunesse peut y trouver son plaisir aussi, en regardant ce film, même sans avoir passé par les étapes imaginaires, en lisant le roman et regardant le premier film. Ce film par les moyens technologiques est complétement dans notre époque, mais par l’image et imagination des ses créateurs nous transpose dans l’époque de l’histoire. On se balance dans cet espace-temps d’une centaine d’années durant toute la séance ! Tout simplement génial ! Vraiment à voir et à revoir !

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